Lors
de l’audience de mercredi dernier, s’adressant aux pèlerins et aux fidèles
rassemblés sur la petite place de Castel Gandolfo, Benoît XVI a parlé de la
beauté de l'art comme "vraie voie vers Dieu qui est la Beauté
suprême".
Ce
n’est pas la première fois que le pape Joseph Ratzinger affirme que l’art et la
musique constituent "la plus grande apologie de notre foi". Autant
que la "trace lumineuse" laissée par les saints et davantage que les
arguments relevant de la raison.
Cette
fois-ci, cependant, le pape y a ajouté un souvenir personnel :
"Il
me revient à l’esprit un concert d’œuvres de Jean-Sébastien Bach, à Munich,
dirigé par Leonard Bernstein. Au terme du dernier morceau, l’une des Cantates,
je ressentis, non pas de façon raisonnée mais au plus profond de mon cœur, que
ce que j’avais écouté m’avait transmis la vérité, la vérité du suprême
compositeur, et me poussait à rendre grâces à Dieu. A côté de moi se tenait
l’évêque luthérien de Munich et spontanément je lui dis : En écoutant cela, on
comprend que c’est vrai ; une foi aussi forte est vraie, de même que la beauté
qui exprime de façon irrésistible la présence de la vérité de Dieu".
Quelle
est cette Cantate de Bach qui avait touché si profondément le cœur du futur
pape ?
C’est
celle que Bach a composée pour la messe du vingt-septième dimanche après la
Trinité, dernier dimanche avant le temps de l'Avent dans l’année liturgique
luthérienne.
Parmi
les quelque deux cents Cantates que Bach nous a laissées, c’est celle qui porte
le numéro BWV 140.
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