Sunday, September 18, 2016

KIND of BLUE





Kind of Blue est entièrement basé sur l'approche modale contrairement aux précédents travaux de Davis au style davantage orienté hard bop et sa progression d'accords complexes et basé sur l'improvisation. L'album est composé comme une série d'« esquisses modales », dans lesquelles chaque musicien a reçu un ensemble de gammes qui indiquent les principales caractéristiques de l'improvisation et du style. Ce style contraste avec les méthodes traditionnelles de composition, consistant à fournir aux musiciens les partitions complètes ou bien en apportant aux musiciens une progression d'accords comme c'est souvent le cas pour le jazz d'improvisation.

Une approche modale de ce type n'est pas propre à cet album. Miles Davis avait déjà utilisé cette méthode sur ses albums Milestones et Porgy and Bess, sur lesquels il exploite les influences modales pour des compositions de son collaborateur Gil Evans. À l'origine cette approche originale est développée en 1953 par le pianiste et écrivain George Russell. Davis voit dans les méthodes de composition de Russell un moyen de s'écarter des compositions souvent denses de cette époque, que Davis nomme « épaisses ». La composition modale avec sa dépendance aux gammes et aux modes, représente comme le rappelle Davis « un retour à la mélodie ». Davis a perfectionné cette forme de composition contrairement à la progression d'accords simple qui prédomine dans le bebop. Dans un entretien en 1958 avec le critique musical Nat Hentoff de The Jazz Review, il déclare : « Absence d'accord... vous donne beaucoup plus de liberté et d'espace pour entendre des choses. Lorsque l'on va dans cette direction, on peut y aller pour toujours. On n'a pas à se soucier des changements et on peut faire plus avec la ligne [mélodique]. Cela devient un défi pour voir à quel point on peut être innovant dans la mélodie. Quand on se base sur les accords, on sait à la fin des 32 mesures que les accords sont terminés et il n'y a rien d'autre à faire que de répéter ce que l'on vient de faire - avec des variations. Je pense qu'un mouvement en jazz commence loin de la série classique des accords... il y aura moins d'accords mais des possibilités infinies à n'en savoir que faire ».

À propos des instructions donné par Miles aux musiciens, Bill Evans écrit sur le liner notes du LP : « Miles a conçu ces paramètres seulement quelques heures avant les dates d'enregistrement. » et ajoute « tu entendras donc quelque chose proche de la pure spontanéité dans ces interprétations ». Evans poursuit avec une introduction sur les modes utilisés dans chacune des compositions de l'album.

Le morceau So What se compose d'un mode basé sur deux gammes : seize mesures sur la première suivies de huit mesures sur la deuxième, puis à nouveau huit sur la première3. Le thème de 32 mesures (8 x 2 sur un accord de ré mineur 7e - un pont de 8 mesures sur mi b mineur 7e - 8 sur ré mineur 7e) qui se prête bien à l'improvisation modale. La composition Impressions de John Coltrane est construite sur la même grille harmonique. Selon George Russell, l'improvisation de Miles Davis sur ce morceau est l'une des plus parfaites de l'histoire du jazz. Russell a d'ailleurs écrit un arrangement pour big band de ce solo qu'il a enregistré à plusieurs reprises avec le Living Time Orchestra.

Le titre suivant, Freddie Freeloader est un standard blues en Si bémol sur 12 mesures où les deux dernières mesures varient une fois sur deux, la première étant un La bémol et la seconde le Si bémol.

Blue in Green se compose d'une boucle de dix mesures après une courte introduction de quatre mesures3.

All Blues est un blues en sol de douze mesures en 6/8.

Le dernier titre Flamenco Sketches regroupe une série de cinq gammes qui sont chacune jouées « aussi longtemps que le soliste le souhaite jusqu'à ce qu'il ait achevé la série ». Le morceau est fortement inspiré par Peace piece (album Everybody Digs Bill Evans, Riverside, 1958), un morceau de Bill Evans qui repose sur deux accords répétés en boucle. Evans avait d'ailleurs utilisé cette « boucle d'accords » comme introduction pour la composition de Leonard Bernstein Some other time (morceau non publié sur l'album de 58, mais disponible sur des rééditions du disque).

Le liner notes mentionne que Davis est l'auteur de toutes les compositions de l'album, mais des spécialistes prétendent que Bill Evans a composé une partie ou l'ensemble des morceaux Blue in Green et Flamenco Sketches. Bill Evans est donné comme coauteur avec Miles Davis du morceau Blue in Green qu'il enregistre sur son album Portrait in Jazz. La paternité de Bill Evans sur ce sujet est reconnue en 2002. La pratique consistant pour le leader d'un groupe à s'approprier la paternité d'un morceau écrit par un sideman se présente souvent dans le monde du jazz. Ce fut le cas notamment avec le célèbre saxophoniste Charlie Parker avec Miles Davis lorsque Parker s'est attribué l'écriture du morceau Donna Lee, écrit par Davis alors qu'il était employé en tant que sideman dans le quintet de Charlie Parker dans les années 1940. Le morceau est devenu plus tard un standard de jazz populaire. Un autre exemple est l'introduction de So What, attribuée à Gil Evans et qui est étroitement basée sur les mesures de l'ouverture Voiles (1910) du compositeur Claude Debussy, le second prélude de son premier recueil de préludesa .





By late 1958, Davis employed one of the most acclaimed and profitable working bands pursuing the hard bop style. His personnel had become stable: alto saxophonist Cannonball Adderley, tenor saxophonist John Coltrane, pianist Bill Evans, long-serving bassist Paul Chambers, and drummer Jimmy Cobb. His band played a mixture of pop standards and bebop originals by Charlie Parker, Thelonious Monk, Dizzy Gillespie, and Tadd Dameron. As with all bebop-based jazz, Davis's groups improvised on the chord changes of a given song. Davis was one of many jazz musicians growing dissatisfied with bebop, and saw its increasingly complex chord changes as hindering creativity.

In 1953, the pianist George Russell published his Lydian Chromatic Concept of Tonal Organization, which offered an alternative to the practice of improvisation based on chords and chord changes. Abandoning the traditional major and minor key relationships, the Lydian Chromatic Concept introduced the idea of chord/scale unity and was the first theory to explore the vertical relationship between chords and scales, as well as the only original theory to come from jazz. This approach led the way to "modal" in jazz.  Influenced by Russell's ideas, Davis implemented his first modal composition with the title track of his studio album Milestones (1958). Satisfied with the results, Davis prepared an entire album based on modality. Pianist Bill Evans, who had studied with Russell but recently departed from Davis's sextet to pursue his own career, was drafted back into the new recording project, the sessions that would become Kind of Blue.

Kind of Blue was recorded on three-track tape in two sessions at Columbia Records' 30th Street Studio in New York City. On March 2, 1959, the tracks "So What", "Freddie Freeloader", and "Blue in Green" were recorded for side one of the original LP, and on April 22 the tracks "All Blues" and "Flamenco Sketches" were recorded, making up side two. Production was handled by Teo Macero, who had produced Davis's previous two LPs, and Irving Townsend.

As was Davis's penchant, he called for almost no rehearsal and the musicians had little idea what they were to record. As described in the original liner notes by pianist Bill Evans, Davis had only given the band sketches of scales and melody lines on which to improvise.[7] Once the musicians were assembled, Davis gave brief instructions for each piece and then set to taping the sextet in studio. While the results were impressive with so little preparation, the persistent legend that the entire album was recorded in one pass is untrue.  Only "Flamenco Sketches" yielded a complete take on the first try. That take, not the master, was issued in 1997 as a bonus alternate take.  The five master takes issued, however, were the only other complete takes; an insert for the ending to "Freddie Freeloader" was recorded, but was not used for release or on the issues of Kind of Blue prior to the 1997 reissue. Pianist Wynton Kelly may not have been happy to see the man he replaced, Bill Evans, back in his old seat. Perhaps to assuage the pianist's feelings, Davis had Kelly play instead of Evans on the album's most blues-oriented number, "Freddie Freeloader".  The live album Miles Davis at Newport 1958 documents this band. However, the Newport Jazz Festival recording on July 3, 1958, reflects the band in its hard bop conception, the presence of Bill Evans only six weeks into his brief tenure in the Davis band notwithstanding, rather than the modal approach of Kind of Blue.
Kind of Blue is based entirely on modality in contrast to Davis's earlier work with the hard bop style of jazz and its complex chord progression and improvisation. The entire album was composed as a series of modal sketches, in which each performer was given a set of scales that defined the parameters of their improvisation and style.  This style was in contrast to more typical means of composing, such as providing musicians with a complete score or, as was more common for improvisational jazz, providing the musicians with a chord progression or series of harmonies.

Modal jazz of this type was not unique to this album. Davis himself had previously used the same method on his 1958 Milestones album, the '58 Sessions, and Porgy and Bess (1958), on which he used modal influences for collaborator Gil Evans's third stream compositions.  Also, the original concept and method had been developed in 1953 by pianist and writer George Russell. Davis saw Russell's methods of composition as a means of getting away from the dense chord-laden compositions of his time, which Davis had labeled "thick." Modal composition, with its reliance on scales and modes, represented, as Davis called it, "a return to melody." In a 1958 interview with Nat Hentoff of The Jazz Review, Davis elaborated on this form of composition in contrast to the chord progression predominant in bebop, stating "No chords ... gives you a lot more freedom and space to hear things. When you go this way, you can go on forever. You don't have to worry about changes and you can do more with the [melody] line. It becomes a challenge to see how melodically innovative you can be. When you're based on chords, you know at the end of 32 bars that the chords have run out and there's nothing to do but repeat what you've just done—with variations. I think a movement in jazz is beginning away from the conventional string of chords... there will be fewer chords but infinite possibilities as to what to do with them."

As noted by Bill Evans in the LP liner notes, "Miles conceived these settings only hours before the recording dates." Evans continued with an introduction concerning the modes used in each composition on the album. "So What" consists of two modes: sixteen measures of the first, followed by eight measures of the second, and then eight again of the first. "Freddie Freeloader" is a standard twelve-bar blues form. "Blue in Green" consists of a ten-measure cycle following a short four-measure introduction.  "All Blues" is a twelve-bar blues form in 6/8 time. "Flamenco Sketches" consists of five scales, which are each played "as long as the soloist wishes until he has completed the series".

Liner notes list Davis as writer of all compositions, but many scholars and fans believe that Bill Evans wrote part or the whole of "Blue in Green" and "Flamenco Sketches". Bill Evans assumed co-credit with Davis for "Blue in Green" when recording it on his Portrait in Jazz album. The Davis estate acknowledged Evans' authorship in 2002. The practice of a band leader's appropriating authorship of a song written by a sideman occurred frequently in the jazz world, as legendary saxophonist Charlie Parker did so to Davis when Parker took a songwriting credit for the tune "Donna Lee", written by Davis while employed as a sideman in Charlie Parker's quintet in the late 1940s.  The composition later became a popular jazz standard. Another example is the introduction to "So What", attributed to Gil Evans, which is closely based on the opening measures of French composer Claude Debussy's Voiles (1910), the second prelude from his first collection of preludes.

 Courtesy of en.wikipedia.org
 https://en.wikipedia.org/wiki/Kind_of_Blue



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